Un résumé de vos fonctions pour commencer ?
« Je suis maitre de conférences en anatomie, neurochirurgien au CHU d’Angers. J’enseigne l’anatomie depuis 2014 à l’Université d’Angers. C’est ma passion pour l’anatomie qui m’a guidé vers l’enseignement. Conscient de la nécessité d’un bagage anatomique solide, il m’a paru indispensable de progresser en anatomie pour améliorer ma pratique chirurgicale. Et de partager cela avec les étudiants. Apprendre cette matière nécessite une ténacité, une curiosité et un accompagnement. J’ai souhaité partager mon expérience et travailler avec les étudiants pour progresser ensemble. »
Quels ont été vos parcours universitaire et sujets de thèse ?
« Après un externat au CHU de Caen, j’ai choisi la neurochirurgie à Angers. J’ai ensuite fait 6 années d’internat chirurgical et anatomique où j’ai pu me former à Angers, Tours, Marseille grâce à des échanges universitaires. Ensuite, j’ai fait 4 années de clinicat en Neurochirurgie à Angers, hormis 6 mois passés à Genève (Suisse). Parallèlement, j’ai participé à la formation délivrée par le collège médical des professeurs d’anatomie français. Chaque mois, on passe un test avec des professeurs d’anatomie plus âgés. On peut ainsi proposer et améliorer nos cours avant de les refaire auprès de nos étudiants. J’ai fait ce compagnonnage anatomique pendant 7 ans avant de passer maitre de conférences en anatomie en 2021.
Ma thèse d’exercice portait sur l’anatomie du foramen jugulaire, sous la direction du Professeur Velut (Tours). Cela m’a beaucoup interessé sur le plan anatomique et chirurgical puisque ce travail m’a permis d’apprendre des techniques chirurgicales que je pratique aujourd’hui toutes les semaines. Ma thèse d’université a porté sur l’anatomie des fibres blanches cérébrales de l’hémisphère non dominant. J’ai étudié le support structural de la cognition visuo-spatiale en IRM de tractographie et en dissection (travail réalisé sous la direction du Professeur Menei, Angers). »
Des différences notables entre l'enseignement que vous avez reçu et celui actuellement décliné ?
« Ces thèses m’ont permis de progresser en tant que clinicien et d’améliorer mes connaissances en neurosciences. J’ai eu la chance de recevoir un enseignement riche et constant. A chaque étape de mon cursus, j’ai beaucoup apprécié le contact avec les enseignants qui ont façonné mon envie pour l’anatomie. Je travaille beaucoup plus facilement avec des vidéos et des QCM commentés qu’avec des livres. J’ai donc entrepris de partager les conseils reçus avec du contenu digital en complément des cours magistraux et des dissections. »
Quels rapports entretenez-vous entre votre discipline et son enseignements auprès de vos étudiants ?
« En tant que jeune enseignant, je souhaite améliorer la manière dont j’interagis avec mes nombreux étudiants. Obtenir leur retour et adapter les outils à leurs attentes est une nécessité. Le but pour moi est qu’ils fassent de l’anatomie tous les jours. AKIVI pourrait le permettre à mon avis. Je perçois les changements de l’enseignement de l’anatomie très positivement. Je pense que former nos soignants est un objectif fondamental pour notre société. Pouvoir développer de nouveaux outils permettra de compléter les ressources disponibles sans s’y substituer. Chaque étudiant est différent. En tant qu’enseignant, on doit à mon avis leur fournir tous les outils pour qu’ils puissent progresser. »
Votre opinion sur l'application d'anatomie AKIVI ?
« Je suis le fondateur de l’application AKIVI ; je ne serai donc pas objectif. Plus sérieusement… AKIVI a pour mission d’accompagner nos futurs soignants dans la formation sur le corps humain en leur proposant un contenu certifié et adapté à leur besoin. Notre vision ? Devenir une entreprise pour les soignants et leurs patients à valence humaine positive, respectueuse de tous, certifiée. Nous souhaitons développer une plateforme digitale « Made in France », diffusée à l’international, regroupant l’excellence académique et s’adaptant aux utilisateurs (Adaptive Learning). »
Une dernière considération peut-être ?
« Il n’existe aujourd’hui aucun acteur majeur français dans la formation en anatomie sur le corps humain. Les principaux acteurs proviennent des États-Unis, ou sont basés en Hollande (Complete anatomy : développé en Irlande, racheté par Elsevier basé à Amsterdam). AKIVI sera le premier acteur « Made In France » offrant un réel avantage concurrentiel. A contrario, la France est réputée pour sa tradition de transmission des connaissances anatomiques. L’École anatomique française puise son origine à la fin du XVIIIe siècle pour enseigner l’anatomie et la chirurgie en France. Elle a joué un rôle important dans le développement de la médecine moderne et a formé de nombreux médecins et chirurgiens célèbres. La souveraineté nationale dans les « Ed Tech » est un objectif fondamental. »
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AKIVI remercie le Docteur Florian Bernard pour sa disponibilité.
Pour aller plus loin sur notre sujet :
En savoir plus sur le soutien de l’Université d’Angers envers AKIVI en lisant La révolution médicale est en marche !
L’application d’anatomie AKIVI a reçu en 2023 et pour la 3ème année consécutive le Prix Grand Ouest de la Fondation entreprise de la Banque Populaire. A cette occasion, petit reportage vidéo avec le propos d’étudiants de médecine évoquant l’application, mais aussi celui des fondateurs d’AKIVI – dont le Docteur Florian Bernard – exposant les tenants et aboutissants du projet.