Dans quelles circonstances avez-vous rencontré le Docteur Bernard, créateur du projet AKIVI ?
Je travaillais il y a 7 ans pour le service audiovisuel de la Faculté de Santé d’Angers en tant que vidéaste et photographe. J’ai rencontré Florian à cette époque. Le Docteur Florian Bernard était un professionnel déjà très impliqué dans le monde de la neurochirurgie. Il utilisait notamment des technologies de pointe dans son travail. Je le trouvais très intéressant. Florian avait surtout un projet ambitieux. Il souhaitait utiliser des vidéos 3D stéréoscopiques, issues d’un microscope sophistiqué, pour former ses étudiants en neurochirurgie. J’étais à la fois intrigué et motivé par ses idées. Je me suis laissé prendre par son aventure.
La technologie vous a rapprochés ?
En quelque sorte ! Notre collaboration était à l’origine technique même si la notion de transmission était déjà fondamentale pour Florian. Nos travaux, nos essais dirais-je, ont donné naissance à une multitude de vidéos éducatives que nous stockions ici et là sur des disques durs. Une question persistait effectivement : « Comment diffuser efficacement nos contenus innovants ? » Quatre années de réflexion auront été nécessaires afin de développer une application dédiée à l’apprentissage de l’anatomie. L’application AKIVI est le fruit d’une continuité de réflexions, de tests internes. Le projet a drastiquement évolué lorsqu’il a intégré les processus de maturation développés par la SATT Ouest Valorisation. Ce fut un tournant, une reconnaissance pour nous, un formidable catalyseur.
Au sein d’AKIVI, vous complétez votre agenda technique costaud par des tâches administratives lourdes. Difficile d’être le CEO de la SAS AKIVI ?
La création d’AKIVI représentait plus qu’un projet professionnel ; c’était une vision partagée, une passion commune pour l’innovation et l’éducation. Il a bien fallu dépasser l’époque des expérimentations techniques pour se focaliser sur la professionnalisation de la société, de sa base de données textes, photos et vidéos et de son développement informatique. J’ai quitté la Faculté de Santé d’Angers pour AKIVI. Cette transition a été naturelle. Dans d’autres vies, j’ai été le gérant de diverses activités. Ça aide, oui. Florian et moi pensions « leadership collégial ». J’aimais cette idée. Le rôle de Président d’une SAS n’est pas que statutaire. Disons que les décisions stratégiques de la société AKIVI sont prises d’un commun accord entre moi et le Docteur Florian Bernard.
La "complémentarité" est le secret de votre entente ?
Notre partenariat, notre relation ou nos échanges – appelez-cela comme vous le souhaitez – se traduisent par une répartition équilibrée des responsabilités : la comptabilité, la commercialisation, la production de contenu, l’intégration dans l’application, et même la traduction de l’interface pour toucher un public plus large. Cette synergie entre nos compétences et nos visions a été la clé de notre succès. Depuis sa commercialisation, l’application AKIVI a connu un accueil exceptionnel. Plus de 18 000 téléchargements et des retours extrêmement positifs ! Ces résultats ne sont pas de simples statistiques. Ils sont surtout une confirmation : notre outil répond à un besoin réel. Tout en contribuant à l’évolution des modèles d’apprentissage éducatif dans les domaines de la santé et plus particulièrement de la médecine.
Quel avenir pour l’application d’anatomie AKIVI ?
L’avenir s’annonce radieux. Pourvu que cela dure ! Nous prévoyons d’élargir notre portée au-delà de la francophonie en visant les marchés anglophones dans les prochains mois. Faire d’AKIVI une référence est notre ambition. Pour cela, nous allons nous appuyer sur l’innovation, la recherche, notre faculté à répondre aux nouvelles attentes de nos utilisateurs… Dans un monde globalisé comme le nôtre, piloter un applicatif scientifique – donc pointu dans son domaine – suscitera toujours l’intérêt.
Le reportage vidéo ci-dessus réalisé en octobre 2023 par la Fondation d’entreprise Grand Ouest de la Banque Populaire à l’occasion de la remise du Prix du Grand Ouest à AKIVI résume le projet de l’application et offre la parole aux deux porteurs du projet : Messieurs Florian Bernard et Cyril Royer (chacun développant son point de vue sur l’application).